Asesoramiento psicológico, terapia y coaching

« Ne prétendons pas que les choses changent si nous continuons à faire la même chose », Einstein

lundi 6 octobre 2014

La Sérophobie ou Phobie du sida

 Traditionnellement, quand nous pensions au VIH ou sida, les premières images (chargées de pensées et émotions négatives) qui nous venaient à l’esprit,  étaient celles des maladies, de la mort, de la maigreur, de la  honte, de la punition   aux comportements libertins...
 Psychologiquement, les personnes ont eu besoin de se défendre de cette image construite sur le VIH, et ont défini les "Groupes à risque" pour se définir elles-mêmes : « seulement les hommes qui ont des rapports sexuels avec d'autres hommes, les femmes qui se prostituent et les personnes qui consomment des drogues injectables peuvent être atteintes du VIH ». « Si je ne fais pas cela, je serai protégé de cette épidémie. » C'est comme cela que beaucoup de personnes ont développé une méfiance,  bientôt devenue rejet et discrimination,envers les personnes qui vivent avec le VIH, comme outil de défense pour pouvoir avoir la certitude que cela ne leur arrivera jamais à eux. Et nous avons créé la Sérophobie (dans le même sens que la Xénophobie ou la Transphobie), pour définir la discrimination dont souffrent les personnes qui vivent avec le VIH.
 Depuis, il y a plus de trente ans, la communauté scientifique a prouvé que le VIH n'était pas un agent infecto-contagieux, mais transmissible. Maintenant que nous connaissons les voies de transmission et les manières de nous protéger, nous savons que toutes les personnes qui ont des rapports sexuels non protégés ou partagent du matériel injectable, courent le risque d’être infectées par le VIH. En effet, 47% des plus de 3000 personnes qui sont infectées tous les ans en Espagne l’ont été à travers des relations hétérosexuelles. Les personnes qui partagent les seringues pour s'injecter des hormones liées au développement des muscles courent aussi des risques...Toutes ces évidences ont fait trembler les piliers de la sérophobie et impliquent la grande majorité de la population dans la prévention du VIH.
 C'est alors que certaines personnes, faisant de grands efforts mentaux pour se protéger de la peur et de la possibilité d'infection par le VIH, développent de vrais troubles associés à ce dernier, tels que l’hypocondrie spécifique envers le VIH, la phobie spécifique envers le VIH, l’obsession, l’anxiété spécifique envers le VIH, etc...

Quand la peur d’être infecté par le VIH ne vous permet pas d'avoir des relations sociales sans penser à celui-ci, si chaque fois que vous voyez du sang vous craignez d’avoir été infecté, si vous pensez avoir "tous les symptômes du VIH" même si vous avez des résultats négatifs aux analyses de sang, alors c'est peut-être le moment de vous permettre d’être heureux et de sortir du trouble dont vous souffrez par rapport au VIH  en consultant un spécialiste.